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DMLA : Etre attentif aux symptômes

Publié le 10 juillet 2015

La rétine est une fine membrane qui tapisse le fond de l’œil. Elle est sensible à la lumière. Sa partie centrale, la macula est composée de cellules nerveuses spécialisées permettant de distinguer les éléments centraux de l’image.

Qu’est ce que la DMLA ?

Il s’agit d’une maladie dégénérative de la rétine, d’évolution chronique, qui débute généralement après l’âge de 55 ans. La DMLA est caractérisée par une altération de la macula qui est la partie centrale de la rétine transmettant 90% de l’information visuelle traitée par le cerveau ; elle provoque donc une perte progressive de la vision centrale.

Il existe deux formes de cette maladie :

  • La DMLA atrophique, ou sèche  : elle correspond à un amincissement ou une pigmentation anormale de la macula. Elle provoque une altération lente et progressive de la vision centrale.
  • La DMLA exsudative, ou humide  : elle se caractérise par le développement de vaisseaux sanguins dans la macula. Ces vaisseaux anormaux sont fragiles et laissent diffuser du sérum ou du sang qui perturbent l’organisation de la rétine.

Les facteurs de risque

La prédisposition génétique et la consommation de tabac sont des facteurs de risque reconnus. Fumer multiplie par 4 à 6 le risque de développer la maladie. De la même manière, les antécédents cardiovasculaires, la surcharge pondérale, ou encore une mauvaise alimentation seraient également des facteurs de risques potentiels.

Quand s’en inquiéter ?

Dès 50 ans, si l’on perçoit déjà pour un œil une mauvaise perception des contrastes (par exemple si on doit augmenter l’éclairage pour lire ou écrire), un éblouissement voire une modification des couleurs, ou, surtout, une déformation des lignes droites (à la lecture) et des images ou une tache sombre (scotome) ; Il est alors fortement conseiller de consulter rapidement un ophtalmologiste qui mesurera votre acuité visuelle et réalisera le test de la grille d’Amsler. Le test de la grille d’Amsler peut être remis au patient en vue d’une auto surveillance, œil par œil (ci dessous un exemple de ces déformations).

Quel que soit le stade de la maladie, l’objectif est de limiter l’évolution vers une forme plus sévère, de conserver le plus longtemps possible une vision centrale efficace voire de l’améliorer et ainsi de limiter le retentissement de la maladie sur la qualité de vie des patients. Si aucun traitement ne permet de la guérir, la DMLA ne conduit pas à une cécité totale.

Il est possible d’utiliser de façon optimale la vision restante, en suivant une rééducation visuelle (ou orthoptique). Car la rééducation basse vision est utile au stade avancé de la maladie, elle permet de développer l’ensemble des capacités du patient dans sa vie quotidienne : déplacements, activités domestiques, lecture, loisirs, vie professionnelle. L’opticien conseille le patient dans le choix des aides optiques servant à améliorer la qualité et la taille de l’image reçue par la rétine (lunettes, loupes, télé agrandisseurs, etc.). Quant aux aides techniques (éclairage, pupitre de lecture, etc.) elles permettent de mieux adapter l’environnement à la déficience visuelle.