[Aller au menu]

Du nouveau en urologie

Publié le 15 novembre 2013

La prostate, située au carrefour uro-génital masculin, entoure l’urètre le canal urinaire de l’homme sous la vessie. Cette glande génitale participe à l’élaboration du sperme.

Avec l’âge, elle augmente de volume et perd de sa souplesse, c’est le développement de l’adénome de prostate ou hypertrophie bénigne de la prostate.

Cette pathologie touche près d’un homme sur cinq après 50 ans soit près de deux millions de français. Un homme sur dix nécessitera un traitement chirurgical de cet adénome.

Les symptômes sont la faiblesse du jet urinaire, la nécessité de plusieurs levers nocturnes pour des envies d’uriner, des mictions fréquentes, un besoin de pousser pour uriner, un besoin impérieux d’uriner (nécessité d’uriner très rapidement pour un besoin urgent), des fuites urinaires, une impression de mauvaise vidange vésicale et parfois une hématurie.

A la phase initiale de la maladie, des médicaments peuvent être administrés, extraits de plantes, alpha-bloquants qui ouvrent les voies urinaires, inhibiteurs de la 5 alpha réductase qui diminuent le volume prostatique.

En cas de complication ou de gène invalidante malgré ce traitement médical, le traitement chirurgical s’impose. Il consiste en une désobstruction prostatique ou adénomectomie qui laisse une « coque » prostatique. Cette intervention se pratique depuis plusieurs années par une incision chirurgicale ou une résection électrique par voie naturelle.
Ces deux modalités opératoires ont pour inconvénient un saignement per et post opératoire important, source de fatigue et de transfusions, qui nécessite la pose d’une sonde urinaire pendant plusieurs jours.

Nous pratiquons, à la clinique mutualiste de Pessac, la même intervention par une technique de vaporisation à l’aide du laser Greenlight XPS 180 watts. Cette chirurgie est réalisée par les voie urinaires de manière « mini-invasive ».

Tout en conservant des résultats équivalents aux techniques conventionnelles sur l’adénome, cette innovation nous permet de réduire considérablement le saignement opératoire et la douleur du patient. L’ablation de la sonde urinaire et la sortie du patient sont possibles le lendemain de l’intervention dans près de 90% des cas. L’intervention doit bientôt pouvoir être réalisée en ambulatoire...

Par le Docteur J. Baptiste ROCHE.