[Aller au menu]

Création au sein de la Clinique, de l’Unité d’accès vasculaire sous échographie

Publié le 10 mai 2016

Cette activité consiste en la pose de dispositifs intraveineux de longue durée d’action (chambre implantable, cathéter tunnelisé et voies veineuses centrales). L’unité dédiée prendra en charge les patients venant de la clinique et de l’extérieur.
La pose des dispositifs de longue durée d’action est une étape incontournable de la prise en charge des patients atteints de cancer ou de certaines maladies chroniques ou infectieuses. Ces dispositifs permettent au long cours des accès répétés au système veineux et l’injection de produits habituellement agressifs pour les veines périphériques. Par rapport aux cathéters à émergence cutanée, les chambres garantissent un meilleur confort de vie avec la possibilité de prendre des douches et des bains, de conserver une activité physique voire sportive normale.

Chambres à cathéter implantables

Les chambres à cathéter implantables sont constituées d’une chambre d’injection implantée dans le tissu sous-cutané et reliée à un cathéter placé dans une veine centrale. L’accès à l’intérieur de la chambre, pour réaliser des perfusions ou des injections, se fait en ponctionnant à travers la peau un épais septum en silicone avec des aiguilles spéciales à biseau latéral appelées « aiguille de Huber ».

La coque de la chambre est généralement fabriquée en titane éventuellement recouvert de plastique, de résine ou de silicone. Le titane a l’avantage d’être inerte pour la réalisation d’une imagerie à résonance magnétique, tout en restant radio-opaque lors de l’imagerie traditionnelle.
Indications :

La chimiothérapie et les thérapeutiques encadrant la prise en charge de la maladie cancéreuse représentent la majorité des indications, mais d’autres indications existent en dehors de la cancérologie comme l’administration de traitements antibiotiques prolongés (certaines ostéites) ou répétitifs (dilatation des bronches, mucoviscidose), la nutrition parentérale au long cours, la prise en charge de maladies rares comme la drépanocytose ou l’hémophilie.
Dans le domaine de la cancérologie les chambres représentent environ 80 % des dispositifs veineux centraux implantés pour des moyennes et longues durées.

Intérêt de l’Échographie

Le repérage échographique et la ponction échoguidée ont démontré leur efficacité en termes de diminution du nombre de ponctions veineuses et du temps d’accès au vaisseau, et en termes de réduction des complications immédiates, ponctions artérielles accidentelles, hématomes, pneumothorax, et des complications à distance (infections, thromboses).
Entretien :

L’héparinisation des cathéters et des chambres n’a pas fait la preuve de son intérêt en termes de réduction des épisodes d’obstruction et comporte un risque faible mais réel de thrombopénie induite par l’héparine ; aussi a-t-elle été progressivement abandonnée et remplacée par le rinçage simple au sérum physiologique en pression positive. Il est important de pratiquer un rinçage après chaque administration de produits risquant de précipiter, après les transfusions et les prélèvements sanguins et quotidiennement au cours de la nutrition parentérale. En revanche, il est inutile de faire de rinçages lorsqu’une chambre n’est pas utilisée mais est conservée en prévision d’une rechute de la maladie.

En conclusion, l’accès vasculaire sous échographie est une technique sûre mais nécessite un geste chirurgical délicat qui ne peut être fait que par un personnel entraîné. Les indications de ces actes sont très nombreuses et recouvrent aussi bien les cancers que les pathologies chroniques (infections, nutrition parentérale, soins palliatifs, thérapie de la douleur)
La création d’une unité affectée à ces actes est donc particulièrement utile pour les patients de la clinique comme pour les patients venant de l’extérieur. Déjà en place au sein de la Clinique Mutualiste de Pessac, cette unité dispose d’un personnel qualifié et du matériel nécessaire (échographe, fluoroscopie, protocoles, etc.) L’intervention est pratiquée sous anesthésie locale ou parfois, sous légère sédation, en chirurgie vasculaire ambulatoire.

Dr German Salazar.

Accéder à l’article dans son intégralité en cliquant ici.